Le Lundi des Créateurs : David d'Inverno (La Scarpetta)

Deux de ses passions sont rassemblées chez Wattitude: le rock et le cuir. D'abord batteur pour les groupes "The Experimental Tropical Blues Band" et "Chevalier Surprise", ensuite maroquinier pour la marque "la Scarpetta", David est passionné de belles matières, durables et emplies d'histoires.

Bonjour David, merci d’avoir accepté de répondre à mes questions ! Peux-tu me parler de toi, qui es-tu ?

Avant de travailler le cuir, j’étais et je suis toujours, le batteur de deux groupes : The Experimental Tropical Blues Band et Chevalier Surprise. Ça a d'ailleurs été mon métier à temps plein pendant très longtemps.

Vu que je ne faisais que ça et que je voulais me diversifier,  je me suis lancé dans la maroquinerie.

J’ai aussi un troisième métier ! Je cuisine dans un foodtruck, ce qui est aussi quelque chose que j’aime beaucoup faire.

 

Peux-tu me parler de ce parcours professionnel bien rempli un peu plus en détail ?

J’avais donc un activité musicale ultra remplie et dans laquelle je travaillais tout le temps en groupe. J’ai eu envie de faire quelque chose seul, juste pour moi. La maroquinerie n’a pas été une évidence tout de suite. Je suis un passionné de chaussures mais je me suis vite rendu compte que c’était un milieu compliqué à exploiter en Belgique, il y a très peu d’écoles et l’apprentissage est extrêmement long.

Je me suis quand même rendu compte que le cuir était une matière qui m’intéressait énormément. J’aimais aussi les petits objets du quotidien qui apportent une petite touche, une finition à un ensemble, comme par exemple une belle ceinture ou un beau portefeuille.

J’ai trouvé une formation qui donnait vraiment les bases du travail du cuir et qui devait durer deux ans. Après un an, l’école a fermé et donc on a été un peu laissé en plan. J’ai continué tout seul dans mon petit atelier et je me suis formé en observant le travail d’autres artisans.

 

"Achetez des choses durables. Arrêtez d’acheter de la merde, s’il vous plait. (Rires) Achetez des choses que vous trouvez belles et qui ont une histoire."

Et le nom « La Scarpetta », ça vient d’où ?

Si on traduit littéralement de l’italien, ça veut dire « la godasse », « la petite chaussure ». Mais c’est aussi une expression que ma grand-mère utilisait et qui signifie « saucer son assiette » : pour montrer que tu as bien mangé, tu nettoies ton assiette avec ton morceau de pain. Ma grand-mère me le disait tout le temps et je me suis que c’était un chouette nom !

 

Quelles sont tes inspirations ? Y a-t-il des éléments qui t’inspirent plus que d’autres ?

Les premiers objets que j’ai conçus ont été les ceintures, mais je ne pense pas avoir été inspiré par quoi que ce soit. J’avais juste envie d’un objet simple, qualitatif, fait-main et qui pourrait être porté par tout le monde. Je voulais aller à l’encontre de la mode éphémère actuelle où tu achètes quelque chose pour le porter six mois avant de t’en débarrasser.

 

As-tu des actualités, des nouveautés dont tu as envie de parler ?

Au mois de septembre, on a monté une exposition collective avec plusieurs personnes qui travaillent dans plein de domaines différents, elle s’appelait Desirium et a eu lieu jusqu’au mois d’octobre. Il y avait de la peinture, de la photographie, et j’ai réalisé des pièces qui n’avaient rien à voir avec ce que je fais d’habitude.

Le thème de l’expo était le désir et l’érotisme, j’avais donc réalisé des colliers en cuir, des objets fins. Ils s’agissaient d’objets uniques réalisés seulement pour l’expo.

Sinon, une autre chose que j’aime faire, ce sont des objets sur mesure, à partir d’une demande. La Scarpetta ce n’est pas une activité qui me fait vivre, je peux donc me permettre de refuser les projets qui ne me motivent pas à 100%.

On est presque à la fin de 2022, y a-t-il des choses qui te réjouissent pour 2023 ?

Là, comme ça… C’est compliqué à dire. Dire que rien ne me réjouit, ça serait triste ! (Rires) Je me réjouis de continuer ce que je suis en train de faire, d’avoir de nouveaux projets et de ne pas m’arrêter.

 

Et sur le plus long terme, as-tu des rêves un peu fous ? Qu’ils soient en rapport avec La Scarpetta ou tes autres activités.

C’est difficile à dire car mes trois boulots sont des boulots que je fais avec la même passion. J’aurais beaucoup de mal à faire quelque chose sans passion. J’ai envie que les trois continuent, qu’ils aillent encore plus loin, qu’ils se développent.

 

Si tu pouvais dire quelque chose aux gens qui vont lire ton interview, tu leur dirais quoi ?

Achetez des choses durables. Arrêtez d’acheter de la merde, s’il vous plait. (Rires) Achetez des choses que vous trouvez belles et qui ont une histoire. Je pense que la boutique de Wattitude représente bien ça. Les choses que les gens font avec le cœur durent toujours plus longtemps.

Interview réalisée par Julia Blaimont

Les créations de La Scarpetta

Sous-verres en cuir noir (4 pièces)

Sous-verres en cuir brun (4 pièces)