Le Lundi des Créateurs : Patricia Galand

19 septembre 2022

Les Bijoux Galands sont des incontournables de Wattitude, vous les aimez depuis des années ! Les petites mains qui les créent sont celles de Patricia, qui nous parle aujourd'hui de ses inspirations et de la sérénité qu'elle espère retrouver dans sa création.

Bonjour Patricia ! Merci de répondre à cette interview. Pouvez-vous me parler de vous ? Qui êtes-vous en dehors du travail ?

Je m’appelle Patricia, je vis à Herstal mais je suis liégeoise de cœur. Je suis maman de deux charmantes adolescentes et j’ai un amoureux qui me soutient dans toutes mes démarches créatives !

Pouvez-vous me parler du côté professionnel, quel a été votre parcours ?

Quand j’étais jeune, j’étais attirée à la fois par le métier d’assistante sociale et par le secteur artistique. Finalement, je me suis dirigée vers l’artistique et j’ai fait un bachelier en arts graphique à Saint-Luc, à Liège.

Après mon diplôme, je n’avais pas l’impression d’avoir tous les outils pour être bien dans ma profession. J’ai donc décidé d’aller faire un année en photographie, toujours à Saint-Luc. Finalement, ça m’a passionné et j’ai fait tout le bachelier. Je pense que je suis un peu touche-à-tout, j’aurais pu faire 4 ou 5 bacheliers à Saint-Luc ! (Rires)

Mais bon, à un moment, il faut bien s’arrêter et se lancer dans la vie ! Au terme de mes études, j’ai trouvé un travail dans le milieu associatif, donc plutôt dans le domaine social. J’ai travaillé dans une coordination d’associations sociales et culturelles. C’était un travail très enrichissant qui m’a amené à rencontrer plein de personnes intéressantes. J’y ai travaillé une quinzaine d’années mais le besoin créatif était toujours là, un peu enfoui.

Un jour, un peu par hasard, en faisant une activité avec mon ainée, j’ai commencé à faire des petits bijoux en pâte polymère. Petit à petit, je me suis prise au jeu, mon côté créatif s’est révélé au travers de cette pâte, que j’ai trouvé assez magique. C’est un matériau qui permet de faire plein de choses.

Mon amour de la couleur a fait que j’ai développé cette activité de plus en plus, pour finir par abandonner mon travail dans le domaine social et me lancer pleinement dans des activités plus artistiques.

"J'aspire à une certaine sérénité, je me réjouis donc de remarquer de plus en plus de mouvements positifs autour de moi."

Comme vous le dites, vous aimez beaucoup la couleur, ça se ressent dans vos créations, mais quelles sont vos inspirations ?

Je dirais que tout peut m’inspirer, mais ce qui est omniprésent dans mes bijoux, c’est une espèce de dualité. J’aime ce qui est bi-matière, comme par exemple, un côté en bois, l’autre côté avec deux, trois couleurs… C’est quelque chose qui me représente, mais qui représente aussi, à mon sens, la plupart des gens.

Je m’intéresse aussi à la mode, mais il y a plein de choses qui peuvent m’inspirer, comme certains courants artistiques.

L'atelier de Patricia. Crédit photo : Patricia Galand

Avez-vous des actualités liées à vos bijoux, des nouveautés dont vous voulez parler ?

Tous les six mois, je change les couleurs de mes créations. En fait, tous les 6 mois, Pantone, l’entreprise bien connue, sort une nouvelle palette de couleurs. C’est la joie pour moi, je suis toujours au taquet quand elle sort !

Généralement, je reproduis cette palette dans mes créations et ce sont de couleurs qu’on pourra retrouver aussi dans les cosmétiques, le prêt-à-porter…

Cette année, il y a d’autres tendances qui surgissent, notamment celle de l’érotisme. Je me suis donc amusée à réaliser une petite gamme « dentelle et cuir ». Ça me permet de retrouver aussi ma philosophie bi-matière, la partie douce et la partie sombre.

On est presque à la fin de 2022, y a-t-il des choses qui vous réjouissent pour ces derniers mois de l’année ?

Après deux années très compliquées avec la pandémie, et à mon niveau personnel, quelques chamboulements, j’aspire à une certaine sérénité. Je me réjouis donc de remarquer de plus en plus de mouvements positifs autour de moi, comme par exemple le « body positivisme », qui est un mouvement auquel je suis très attentive depuis longtemps.

Au niveau de mes bijoux, ils sont toujours adaptables à toutes les morphologies. Je suis ravie de voir qu’on va vers plus de respect de l’être humain.

Malheureusement, au niveau du climat, on est encore loin de changer les choses, mais il faut continuer nos efforts.

Et sur un futur plus lointain, où voyez-vous votre travail ? Avez-vous des rêves un peu fous ?

Pas spécialement de rêves un peu fous, je suis plutôt terre à terre. Comme je le disais, j’aspire à plus de sérénité, à avoir plus de points de ventes afin de m’étendre un petit peu, peut-être dans les pays limitrophes.

J’aimerais juste pouvoir continuer à vivre de ma passion, ça serait déjà pas mal.

Si vous pouviez donner un conseil aux gens qui vont lire votre interview, que leur diriez-vous ?

Eh bien, si ces personnes sont en train de lire cette interview, c’est qu’elles sont déjà sensibles à l’art, au développement durable, à la consommation locale et donc plus respectueuse de l’environnement et de l’être humain.

Alors, je leur dirais de continuer comme ça et de ne pas baisser les bras !

Interview réalisée par Julia Blaimont