Le Lundi des Créateurs : Thibaut Fichers (Mobile Home)
C'est la rentrée ! Besoin d'un nouveau sac ? Thibaut Fichers a créé les sacs à dos Mobile Home que vous aimez tant ! Inspiré de ses voyages et de ses essais de couture, il nous parle aujourd'hui de son projet minimaliste et coloré.
Bonjour Thibaut ! Merci de faire cette petite interview ! Pour commencer, peux-tu me parler de toi en dehors du travail ?
Je m’appelle Thibaut, j’ai 32 ans… Qui je suis en dehors du travail ? Je suis quelqu’un qui aime beaucoup être à l’extérieur, au grand air. J’écoute de la musique, je marche beaucoup et j’essaie d’être au contact de la nature. Voilà, ça me résume bien. (Rires)
Peux-tu me parler de ton parcours professionnel ? Qu’as-tu fait jusqu’à présent ?
J’ai un parcours assez multiple. J’ai fait un master en droit à l’université à Louvain-la-Neuve, et puis je suis parti plusieurs années à l’étranger. J’ai habité en Espagne, en Autriche et un peu plus longtemps en France, sur la côte Atlantique. J’ai travaillé dans le textile et dans le tourisme, donc rien à voir avec Mobile Home !
Aujourd’hui, je travaille dans une maison d’édition jeunesse à Liège et sur le côté, j’ai lancé le projet Mobile Home.
J’ai toujours fais un peu de dessin, je me suis intéressé au graphisme, j’ai commencé la couture quand j’étais en France et petit à petit, j’ai fabriqué des petites pièces et j’ai commencé à m’intéresser à la conception, au design, aux matières… C’est pour ça que le sac à dos Mobile Home mêle un peu tous ces domaines.
Qu’est-ce qui t’a inspiré à appeler ça « Mobile Home », et surtout à utiliser de la couleur, à mettre une touche d’originalité dans tes sacs ? On ne voit pas ça souvent, surtout dans des produits aussi dédiés aux hommes.
À force de chercher, à force de fabriquer des choses et d’avoir l’envie de trouver un produit, j’ai fait un sac à dos et j’ai trouvé l’idée géniale. C’est un objet du quotidien, qu’on peut utiliser tous les jours, pour aller au boulot, pour aller promener, pour partir à l’aventure. Le nom « Mobile Home » ça fait référence aux voyages que j’ai fait, aussi à la nature même du sac à dos, tu peux transporter tout ce dont tu as besoin dedans. C’est un peu ta maison sur ton dos.
J’aime vraiment l’idée que les gens vont avoir ce sac et se balader avec, se créer des souvenirs avec… J’aimais beaucoup l’idée de proposer un produit assez minimaliste à l’extérieur mais de pouvoir choisir un tissu plus coloré et personnel pour l’intérieur. C’est un peu une surprise, pour le propriétaire du sac comme pour les autres. Je voulais que les gens puissent se faire plaisir en choisissant un motif qui leur corresponde.
Dans les coulisses de la fabrication d'un sac Mobile Home. Crédit photo : Thibaut Fichers
La couture, c’est encore un art qu’on associe souvent aux femmes. Pourtant, tu en es la preuve, de nombreux hommes s’y sont mis aussi ! Comment es-tu venu à utiliser cette technique de création ?
C’est clair que la société a encore tendance à associer une machine à coudre avec une image de femme, pourtant il y a, en effet, pas mal d’hommes qui cousent.
J’ai toujours aimé faire des choses avec mes mains, j’ai toujours un peu « chipoté » et quand j’étais petit, j’ai eu l’occasion d’essayer une machine à coudre et puis j’ai vraiment commencé à coudre lors de longues soirées d’hiver. J’ai d’abord essayé un petit truc par-ci, par-là… Des objets pour moi, de nouveaux tissus, puis de nouvelles idées…
J’ai pris des cours à Liège, on était que deux hommes sur une vingtaine de personnes. (Rires) Mais je ne pense pas que la couture soit quelque chose qui devrait encore être considéré comme un art féminin. C’est chouette que de plus en plus d’hommes s’y mettent aussi !
La couture, c’est très valorisant car tu pars de rien pour en faire un objet fini. Je suis assez méticuleux et ça se prête bien à cette technique de création, car on peut toujours faire des finitions encore plus réussies.
As-tu des actualités à partager pour Mobile Home, des projets en cours ?
Il n’y a rien de bouillant sur le feu en ce moment. (Rires) je continue à faire les sacs, à les proposer, à les faire découvrir. Je cherche aussi à faire de nouveaux accessoires. Récemment, j’ai fabriqué des pochettes d’ordinateur, pour proposer un nouveau produit qui se combine bien avec le sac à dos et qui est aussi un objet du quotidien.
2022 est passée très vite, il ne reste plus que quelques mois avant la fin de cette année. Y a-t-il des choses dont tu te réjouis pour les prochains mois ?
Cette année, j’ai fait beaucoup de marchés de créateurs mais là je dois un peu ralentir la cadence. Les marchés, c’est génial par ce que tu rencontres plein de gens, tu as des retours, des conseils… J’espère en faire encore quelques-uns avant la fin de l’année.
Depuis quelques mois, je me suis aussi plus focalisé sur les collaborations avec des boutiques, comme avec Wattitude. Donc, je dirais que je me réjouis de continuer comme ça, d’aller à la rencontre des gens et de voir où ça m’amène ! Je suis déjà super content, quand depuis la fenêtre de mon bureau, je vois des gens passer avec un sac Mobile Home sur le dos !
"J’ai pris des cours à Liège, on était que deux hommes sur une vingtaine de personnes. (Rires) Mais je ne pense pas que la couture soit quelque choses qui devrait encore être considéré comme un art féminin. C’est chouette que de plus en plus d’hommes s’y mettent aussi !"
As-tu des rêves un peu fous pour le long terme ?
Des rêves, il y en a plein… Au niveau de Mobile Home, de l’aspect couture et projets, ça serait chouette de développer, de voir un peu vers quoi ça m’amène. Il pourrait y avoir d’autres accessoires, des ateliers… Il y a plein de choses à imaginer et je pense que les gens sont curieux d’apprendre aussi.
Peut-être que le futur de la marque passera par la diversification, je pense que ça pourrait être vraiment chouette !
Si tu pouvais dire quelque chose aux gens qui vont lire ton interview, tu leur dirais quoi ?
J’imagine que les gens qui vont lire cette interview s’intéressent à la création, ont peut-être des projets eux-mêmes. Pour ces personnes-là, je leur conseillerais d’essayer plein de choses, d’abord. Je n’ai pas trouvé le sac à dos du premier coup, même si j’avais déjà l’envie de créer un objet.
C’est en essayant plusieurs choses différentes que je suis tombé sur le sac et ça exploitait plein d’aspects que j’avais testé avant et qui n’avaient pas abouti à des projets sérieux comme la sérigraphie, le dessin…
Je leur dirais d’être curieux, patients, d’essayer différentes techniques et de faire comme ils le sentent. Je pense qu’il y a toujours un moment où les choses se mettent en place.
Interview réalisée par Julia Blaimont
Les créations de Mobile Home
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