Le Lundi des Créateurs : Naked Passion

Naked Passion est un groupe liégeois composé de Renaud Verstraete, Dima Fontaine, Aurélien Etienne et Romain Rensonnet. Issus de la scène alternative de la Cité Ardente, ils évoluent sur scène depuis 2018 et ont sorti un EP "The Picturesque Initiative" en 2021.

Bonjour à tous les deux ! Merci de répondre à mes questions. Pouvez-vous vous présenter sans trop parler de votre groupe dans un premier temps ?

Dima : Moi c’est Dima, Renaud est le batteur du groupe. Il y a aussi Aurélien à la guitare et Romain à la basse. On est quasiment tous étudiants, sauf Renaud, qui a été diplômé l’année passée. On est un peu dispatché dans la Wallonie pour le moment.

Renaud : Oui, moi je suis journaliste. Je travaille pour la RTBF, pour Jam, une radio dédiée aux artistes émergents et à la musique alternative, donc c’est un chouette projet. Et sinon, à la base, on vient tous de Liège. Dima, Aurélien et Romain ont étudié à Liège et moi à Bruxelles. Maintenant, on est tous un peu dispatché entre Bruxelles, Leuven et Liège.

Avant de fonder Naked Passion, que faisiez-vous au niveau musique ? Vous aviez déjà été dans d’autres groupes ?

D. : Pour tous, à part pour Renaud, ça a été notre première expérience, notre premier vrai projet de groupe. Aurélien, Romain et moi, on s’est rencontrés à l’école, en secondaire. On avait participé ensemble au spectacle de l’école. Quand je suis entré à l’université, on s’est dit qu’on tenterait bien de monter un groupe. On avait un autre batteur au début, puis Renaud nous a rejoint.

R. : En effet, j’avais déjà fait un peu de musique avant. Mais je pense que pour tous les quatre, la musique avait toujours fait partie de nous. On s’est bien trouvé, j’ai rejoint le groupe complètement par hasard il y a 4 ans maintenant. Ça faisait des mois que j’essayais de retrouver un groupe car ça me manquait beaucoup. Aurélien a publié une annonce sur Facebook et dans les 5 minutes, j’avais répondu. On ne se connaissait pas du tout, même si on venait de la même région. Puis ça a été le vrai coup de foudre, hein Dima ?

D. : Oui, c’est la seule personne qu’on a « auditionné ». C’est le premier qui a répondu, le premier qui est venu et il n’est jamais reparti. (Rires)

"On a toujours su qu’on avait envie d’y arriver. Depuis le début du projet, on est tous ultra motivés. On a toujours fait ça pour arriver le plus loin possible dans cette aventure."

Quelle a été l’inspiration pour le nom du groupe, le style que vous aviez envie de jouer ?

D. : Ça a été assez naturel en fait, on voulait un truc décalé, on se prenait pas trop au sérieux donc on ne voulait pas un nom trop sérieux, trop pompeux. Au niveau du style, on écoute plein de choses différentes, mais quand on se réunit tous les quatre, ce qu’on joue, c’est le style qui nous vient le plus naturellement. On sait quand on trouve quelque chose qu’on a tous envie de jouer, on le sent.

R. : On s’est pas vraiment posé à l’avance pour décider du style qu’on allait jouer. On a plutôt fait le chemin inverse, c’est maintenant qu’on essaie de poser des mots sur ce qu’on joue. C’est vraiment la rencontre de nos quatre univers et ce qui nous vient le plus naturellement.

Avez-vous des actualités liées à la musique ?

R. : On a des concerts prévus ! On joue le 13 août à Huy, le 26 août à Verviers et le 30 septembre à Namur.

Y a-t-il des choses dont vous vous réjouissez en 2022 ?

D. : On essaie d’écrire pas mal en ce moment, pour essayer d’avoir un album qui serait prêt pour l’année prochaine. On essaie vraiment de mettre le paquet là-dessus. On se réjouit aussi de jouer ensemble, toujours.

R. : Pour le moment, c’est vraiment la composition qui est le principal focus du groupe. On a un projet d’album, mais on va devoir aussi réfléchir à où l’enregistrer. D’ici fin 2022, ça serait bien qu’on ait fini de composer.

Naked Passion sur scène. Crédit Photo : Naked Passion.

Où aimeriez-vous emmener Naked Passion dans un futur plus lointain ?

D. Pour tous les quatre, c’est clair qu’on aimerait emmener le groupe le plus loin possible. C’est une évidence. Après, on va tous sortir des études et, en principe, commencer à travailler. Il faudra voir comment ces deux vies vont s’accorder. Mais notre intention est vraiment de faire un maximum avec ce projet. On essaie de faire des plans, mais on a appris, au cours des deux dernières années, que les plans sont toujours susceptibles de changer (Rires).

R. : On a toujours su qu’on avait envie d’y arriver. Depuis le début du projet, on est tous ultra motivés. On a toujours fait ça pour arriver le plus loin possible dans cette aventure. Si on pouvait rêver, je crois qu’on rêverait d’une tournée. La scène, c’est ça qui fait vibrer le groupe et enchainer quelques dates à l’étranger, ça serait incroyable.

Quels sont vos coups de cœur musicaux du moment ?

R. : C’est marrant, c’est une question que j’aime bien poser aussi quand j’interviewe des artistes. On écoute plein de trucs… Toi, Dima, il y a un truc qui te vient en tête ? Je vais regarder sur mon téléphone (Rires).

D. : Les dernières sorties qu’on a écouté, c’est King Gizzard & The Lizard Wizard et Psychedelic Porn Crumpets… Il y a aussi Phoxjaw, que j’ai beaucoup écouté après qu’Aurélien m’en ai parlé. Donc l’album que je recommande vraiment c’est « Royal Swan », de ce groupe-là. L’ambiance est géniale.

R. : Je regarde mon téléphone et en fait j’en ai plein ! Sinon, on est super fan de la scène australienne psychédélique. Comme disait Dima, le groupe King Gizzard & The Lizzard Wizzard, c’est un de nos préférés. Ils passent du trash métal à du vieux hip-hop à la Beastie Boys, en passant par des trucs jazzy. On est tous fans, on les a vu en live avec Dima.

Sinon, j’ai rencontré un chouette groupe anglais qui s’appelle Castles et qui ont sorti leur troisième album. Ce sont deux frères, un à la batterie, un à la guitare, et ils sont ultra motivés.

Si vous pouviez donner un conseil aux gens qui vont lire votre interview, qu’est-ce que vous leur diriez ?

R. : C’est le moment de sortir la grande philosophie (Rires).

D. : Il y a pas un truc qui te vient, là, naturellement ?

R. : De croire en ses rêves, parce que la vie , ça peut être beau. (Rires)

D. : Ah, c’est cheesy ! (Rires)

R. : Je ne sais pas si on est bien placés pour donner des conseils, mais par contre si quelqu’un a des conseils pour nous, on prend !

D. : Je dirais de ne pas prendre toujours la route la plus « mainstream » mais d’oser s’écarter un peu du chemin déjà tracé. Ce n’est pas forcément le chemin qui a de l’importance, mais plus l’effort qu’on met pour arriver à destination.

Interview réalisée par Julia Blaimont

Les créations de Naked Passion

L'EP "The Picturesque Initiative" est disponible en CD au magasin