Le Lundi des Créateurs : Hervé Dieudonné (Vilains)
Hervé Dieudonné est un graphiste liégeois résolument rock n' roll. Sa marque de vêtements et accessoires inspirée par les Vilains, pour les vilains, regorge de designs décalés directement sortis des ses carnets à dessins. Laissez-le se présenter...
Bonjour Hervé ! Merci de répondre à mes questions. Peux-tu me parler un peu de toi sans parler de ton métier ?
Ouf ! C’est un peu compliqué. (Rires) Je m’appelle Hervé Dieudonné, j’habite à Liège. Je suis un passionné de musique, d’art, de jardinage… J’aime faire la fête, comme tout bon liégeois !
Peux-tu me parler de ton parcours jusqu’à aujourd’hui ? Qu’as-tu fait avant de créer Vilains ?
J’ai fait des études supérieures à Saint-Luc, ici à Liège. Ensuite, j’ai travaillé plusieurs années comme graphiste pour des agences. J’ai toujours été un peu frustré par rapport à ça, vu que je ne pouvais pas vraiment faire ce que je voulais la plupart du temps, ce qui était logique.
En parallèle à ça, j’ai toujours beaucoup dessiné, j’ai fait des peintures, des expos… Je n’ai pas eu l’occasion de développer cette partie car mon travail me prenait beaucoup de temps. J’ai un peu tatoué, pendant que j’étais à mi-temps, car j’avais le temps, mais au bout d’un moment, j’ai dû penser à mon frigo. (Rires)
La marque Vilains est arrivée un peu comme ça. J’avais le temps de bosser sur mes dessins sur mon temps libre, ça n’empiétait pas sur mon temps de travail et j’ai pu garder mon 4/5ème temps de graphiste chez Galler.
Quelle est l’inspiration derrière Vilains ?
J’ai toujours été fort attiré par le milieu du tattoo, du skate… C’est un univers qui m’a toujours parlé et j’ai toujours eu envie de rentrer dedans, d’une manière ou d’une autre et y faire mon chemin. Vilains c’est vraiment un exutoire, une manière de m’amuser en faisant un truc qui me plait à 100%.
Et au niveau des dessins en eux-mêmes ?
Y a-t-il des thèmes qui t’inspirent plus que d’autres ? En fait, j’ai beaucoup de carnets de dessin et je les remplis tout le temps. Au début, c’était beaucoup de projets qui étaient censés être tatoués.
Puis j’ai continué à les faire pour moi, mais ils restent toujours dans un thème tattoo, ésotérique et en même temps un peu naïf.
"Vilains c’est vraiment un exutoire, une manière de m’amuser en faisant un truc qui me plait à 100%."
As-tu des actualités liés à ta marque ? De nouvelles choses qui sortent bientôt ?
Cette année, j’aimerais donner un plus gros coup de fouet au développement de la marque. Je fais ça sur le côté, sur mon temps libre, mais je me rends compte que les échos sont positifs et le seul point négatif, c’est ma façon de me vendre, moi. C’est toujours le plus difficile, mais j’espère y arriver et faire connaître un peu plus la marque.
Tu as déjà pas mal de produits en vente sur le site de Vilains, y a-t-il des produits que tu rêves de pouvoir vendre un jour ?
Si je pouvais tout faire, je ferais tout. (Rires) Mais chaque produit est un investissement personnel et financier, donc je dois faire des choix. Par exemple, les t-shirts pour enfants, je trouve ça génial et j’aimerais avoir l’occasion de faire plus de motifs.
Sinon, je pense qu’en ce moment, j’ai envie de me focaliser sur les casquettes. J’ai aussi sorti un K-way il y a pas très longtemps !
Les carnets à dessin d'Hervé. Crédit photo : Vilains.
On est déjà à la moitié de l’année 2022, y a-t-il des choses dont tu te réjouis pour la seconde moitié de l’année ?
Au niveau personnel, je me réjouis car j’ai un espace chez moi que je vais pouvoir aménager pour en faire un lieu de création dédié. Pour l’instant, je dessine dans mon salon, et c’est chouette, mais avoir un espace pour se mettre dans sa bulle, c’est pas mal aussi !
As-tu des rêves un peu fous en ce qui concerne Vilains ?
Si je pouvais ne vivre que de ça, ça serait déjà génial et incroyable. Sur le côté, j’ai aussi des projets musicaux (Hervé est guitariste du groupe Putrified J, NDLR). J’ai un label de musique avec un copain et c’est aussi le genre de projet qui me permet de souffler. Là aussi, si je pouvais en vivre, ça serait super ! (Rires)
Pour terminer, si tu pouvais dire quelque chose aux gens qui vont te lire, ça serait quoi ?
Je leur dirais d’avoir des passions, de s’épanouir dedans et de ne jamais avoir peur d’essayer et de se planter.
Interview réalisée par Julia Blaimont